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Journées scientifiques : « Le Carnet de voyage : permanence : transformations, légitimation »
Publié le 19 octobre 2018 – Mis à jour le 18 octobre 2019
Date(s)
du 17 novembre 2017 au 18 novembre 2017
Lieu(x)
Polydôme, Place du 1er mai (63051 Clermont-Ferrand)
Organisées dans le cadre du Rendez-vous du Carnet de Voyage de Clermont-Ferrand en collaboration avec l’Université Paris Nanterre, sous la responsabilité scientifique de Philippe Antoine.
Programme
Vendredi 17 novembre 2017
14h00 Ouverture du colloque par Monsieur Saulo Neiva, Directeur du CELISVendredi 17 novembre 2017
Introduction Monsieur Gilles Louÿs
14h30 Marie-Christine GOMEZ-GERAUD (Centre des sciences des littératures en langue française, UPL, université Paris Nanterre) « Enquête aux origines du carnet de voyage : de quelques manuscrits du XVIe siècle. »
Résumé : Un tel sujet constitue un pari. Comment scruter cet objet que nous appelons « carnet » ? Si nous en restons aux siècles proches, nous pouvons trouver trace d’herbiers de pèlerinage, par exemple, mais le temps a dévoré les traces fragiles que constituent les fragments recueillis par le voyageur pour donner du poids à une expérience par essence fugace. En revenant au « siècle de l’imprimé », de quels témoignages disposons-nous ? Propos inscrits au coeur des textes sur ce que l’on rapporte du voyage, dessins recueillis et parfois insérés dans les manuscrits. Tout en considérant la distance qui sépare ces traces de l’objet « carnet de voyage », nous essaierons d’en proposer une archéologie poétique.
15h15 Sylvie REQUEMORA-GROS (Aix Marseille Université, CIELAM) « Le carnet de voyage au XVIIe siècle : du terme de négoce au calligramme. »
Résumé : Au XVII e siècle, le « carnet » relève du négoce et des comptes, il est un « Petit livre où un Marchand tient un compte de tout ce qu’il doit, et où il marque le temps où il faut qu’il paye, afin de tenir de l’argent prêt » (Corneille, 1694). Le carnet de voyage, comme l’écrivain de bord, ont des fonctions administratives, ils tiennent « rolle » des différentes dépenses et actes de la vie en mobilité, qu’elle soit nautique dans le cas des voyages au long cours ou terrestre quand il s’agit de périples en carrosses ou de traversées orientales en caravanes de dromadaires. Pourtant, certains ingénieux voyageurs, comme Accarette, savent transformer le devis de la quête et de la conquête en novateurs calligrammes publicitaires.
16h00 Pause
16h15 Nathalie VUILLEMIN (Université de Neuchâtel) « Comment lire le carnet de voyage scientifique au XVIIIe siècle ? »
Résumé : De nombreux savants, au XVIIIe siècle, furent engagés dans des voyages d’exploration de territoires inconnus. Munis d’instructions plus ou moins claires, ils avaient pour mission de mesurer le territoire, de le cartographier, de récolter des échantillons, de constituer un matériau qui permettrait de transformer l’expérience en mémoire. On montrera ici les difficultés rencontrées par les savants pour mener à bien cet objectif, mais également les problèmes que rencontre l’historien confronté à une documentation souvent très fragmentaire, difficile à déchiffrer, et répondant rarement aux attentes que peut susciter ce qu’on appelle aujourd’hui un « carnet de voyage ».
17h00 Guy BARTHELEMY (CPGE, Lycée Champollion, Grenoble) « Les carnets de voyage de Fromentin : un atelier de peintre ? »
Résumé : Pendant ses voyages en Algérie dans la décennie 1840 puis pendant son bref séjour en Egypte à l’occasion de l’inauguration du Canal de Suez en 1869, Fromentin a tenu des carnets de voyage, parfois agrémentés de dessins, qui n’étaient pas destinés à la publication. Je voudrais me pencher ici sur l’écriture de ces carnets, pas seulement pour en repérer les caractéristiques, les procédures, mais aussi en me demandant ce qui fait son intérêt, sa nécessité, pour un scripteur qui est aussi peintre et romancier, qui s’est notamment intéressé à ce qu’il nomme la différence entre la « vue » et la « vision » (Un Eté dans le Sahara), qui a développé une réflexion originale sur ce qui sépare le langage pictural du langage verbal, et qui jette sur l’Orient un regard lui aussi original, mêlant curiosité et retenue.
Samedi 18 novembre 2017
9h00 Gilles LOUŸS (Centre des sciences des littératures en langue française, UPL, université Paris Nanterre) « La question du destinataire du carnet de voyage au XXe siècle, à travers les carnets de Michel Vieuchange et RaymonMaufrais. »Résumé : La difficulté à retrouver des traces des carnets de voyage dans la littérature imprimée des siècles passés est révélatrice du fait qu’ils n’étaient précisément pas conçus pour être publiés : outils entre les mains du voyageur pour consigner au jour le jour observations ou impressions, ils constituent un matériau brut, éventuellement utilisable pour une élaboration textuelle ultérieure. C’est seulement en raison de leur mort, dans des circonstances tragiques amplement relatées par les médias de l’époque, que les carnets de Michel Vieuchange et Raymond Maufrais furent publiés. Mais dès lors qu’ils sont sous le regard d’un lecteur (à qui ils n’étaient précisément pas adressés), ces documents bruts deviennent des objets éditoriaux à part entière et entrent de plein droit dans la bibliothèque du voyage. La question se pose donc de leur lisibilité, et du soudain déplacement des frontières séparant le document du texte littéraire. La question se pose aussi de savoir si, même s’ils ne visaient pas un lectorat, ces textes « bruts » ne s’adressaient pas, tout de même, à une figure déterminée de lecteur.
9h45-11h30 Table ronde animée par Philippe Antoine (CELIS, Université Clermont Auvergne)
Lucie Bauchot
Après avoir suivi des études de cinéma d’animation, elle intègre un collectif de réalisateurs – animateurs indépendants. Son premier courtmétrage, Al Hurriya, propose un portrait de la « frontière », à Calais. Il relève à la fois de la fiction documentaire et du film impressionniste.
Loup Blaster
Elle travaille depuis plusieurs années dans la communication et la médiation pour le domaine culturel. Sa formation de dessinateur-illustrateur l’amène à réaliser différents carnets lors de ses voyages (Chili, Ile de Pâques, Cuba…).
Nicolas Buclin
Après avoir été artisan et éco-concepteur, notamment dans la facture musicale, il s’oriente désormais vers les métiers du son (live, mixage, enregistrements). C’est à ce titre qu’il assure la partie sonore de carnets de voyage.
Anne Pastor
Journaliste de formation, elle parcourt le monde depuis plus de 15 ans à la demande de France Inter et France Culture. Elle réalise de nombreux carnets de voyage sonores consacrés aux peuples indigènes, aux sociétés en transition et aux villes.
Documents à télécharger
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