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Colloque : « Poétique de l’octosyllabe. Histoire et usages d’un mètre »

Publié le 26 novembre 2018 Mis à jour le 21 octobre 2019
Date(s)

du 5 novembre 2014 au 7 novembre 2014

Lieu(x)
MSH - 4 rue Ledru à Clermont-Ferrand
Amphi 219

Colloque co-organisé par Danièle James-Raoul (Bordeaux III-CLARE) et Françoise Laurent (Clermont II-CELIS).

Équipe de Recherche concernée : "Littératures et représentations de l’Antiquité et du Moyen Âge"

Le vers constitue, à vrai dire, le parent pauvre des études médiévales actuelles, où aucun travail récent ne lui a été consacré. Le colloque voudrait faire un état des lieux des recherches sur la question, absolument nécessaires à l’analyse, à la perception et à la connaissance des textes médiévaux, en s’attachant plus particulièrement, à l’octosyllabe. Dans la production littéraire médiévale, l’apparition du couplet d’octosyllabes, dits ou plutôt lus dans le cas du genre romanesque, a constitué en effet, en regard des décasyllabes chantés ou psalmodiés des chansons de geste, une véritable révolution de l’écriture poétique. D’une part, cette forme métrique sans césure fixe instaurait comme une sorte de transparence du langage qui permettait à l’écriture de se prêter à toutes sortes de contenus, fictionnels autant que didactiques ou scientifiques ; d’autre part, au regard de ce qui existait dans les chansons de geste, l’écrivain médiéval se devait de faire chanter seul son propre instrument, puisque celui-ci ne bénéficiait plus d’un accompagnement musical externe. Face à un public restreint, en comparaison de celui qui écoutait les chansons de geste, ce nouveau mètre pouvait admettre aussi des effets moins sonores, plus subtils. C’est dans cette perspective qu’il faut appréhender tous les changements que les historiens du vers constatent à partir du milieu du XIIe siècle.
L’étude ce mètre sera menée plus particulièrement dans la production médiévale des XIIe-XVe siècles, mais seront prises en compte l’origine de l’octosyllabe et sa filiation au vers latin, ainsi que, pour les époques ultérieures, les théorisations auxquelles le mètre a donné lieu, en particulier dans les traités de versification du XIXe siècle.